La peur de sortir de chez soi

La peur de sortir de chez soi peut avoir plusieurs causes ou se manifester de plusieurs manières. Toutefois, c’est une peur qui est plus prononcée chez les uns que chez les autres. On connait tous des gens casaniers qui sont plus à l’aise chez eux que dehors. Qui peuvent rester des jours sans franchir le seuil de leur porte. A l’inverse il existe des personnes qui ne peuvent rester des heures sans sortir de chez eux à moins de dormir. Ainsi, chacun est dans sa zone de confort mais poussé à l’extrême, nous rentrons dans le monde des phobies.

Le syndrome de la cabane

Le syndrome de la cabane est une peur de sortir de chez soi, mais qui est plus circonstancielle. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est de plus en plus constaté après une période de confinement.

Une bulle devenue une zone de confort

L’homme est un être qui peut s’adapter en toutes circonstances. Toutefois, une fois qu’il s’adapte, il considère la nouvelle situation comme une zone de confort et de sécurité. C’est pourquoi il est possible de voir une personne qui a peur de sortir de chez soi. Après une longue détention en prison ou après un déconfinement comme c’est le cas dans cette période de pandémie.

Des signes révélateurs

Le syndrome de la cabane connu depuis le vingtième siècle se définit comme la peur d’entrer en contact avec des personnes de nouveau après une longue période d’isolement. La peur se manifeste par une névrose provoquée par des bruits de voix, le sentiment d’être envahi ou submergé. On a l’impression de ne plus supporter les bruits de la circulation et d’être étouffé dans les places publiques.

Des solutions

Il n’y a pas de secret, le meilleur remède c’est la réadaptation. Les symptômes pouvant être assez légers, souvent des malaises peu graves. Il faudra juste vous faire confiance et faire un pas chaque jour. Si vous avez peur de sortir de chez vous prenez quelques minutes pour marcher dans un endroit plutôt calme et essayer de vous remémorer le plaisir que vous aviez à visiter certains endroits. Mieux vaut commencer par visiter des endroits que vous aimez pour vous remémorer des sensations positives qui vous habitaient. Même si avec la pandémie du coronavirus plusieurs sites intéressants sont interdits au public afin de respecter les gestes barrières, les alternatives ne manqueront pas.

L’agoraphobie

L’agora était le lieu de rencontre de tous les citoyens dans la Grèce antique et la phobie désigne une peur, à la limite une psychose.

Les manifestations de l’agoraphobie

L’agoraphobie est la peur des lieux publics, ou tout simplement des lieux où se rencontrent beaucoup de personnes. Le lieu par excellence se trouve être la rue. C’est pourquoi la principale manifestation de l’agoraphobie est la peur de sortir de chez soi. Seule la solitude est considérée comme une zone de sécurité et de confort. C’est un trouble plus grave que le syndrome de la cabane et se manifeste par des crises d’angoisse, des étouffements, de la névrose. Certaines personnes qui en souffrent ne peuvent pas passer longtemps dans les transports en commun, dans les salles de spectacles, dans un jardin plein de monde, dans un hôpital ou même en classe.

Causes et solutions

Les causes sont souvent ponctuelles. Il s’agit la plupart du temps d’un traumatisme issu de la perte d’un proche dans certaines circonstances, d’un accident ou d’un incident en dehors de chez soi. Ainsi, lorsqu’une situation similaire se présente dans un endroit semblable au lieu de l’incident, la panique s’installe et les crises peuvent s’enchaîner.

Il est tout à fait possible de remédier à ce genre de trouble. Mais cela demande plus de temps comparativement au syndrome de la cabane. Il faudra un accompagnement durable et solide d’un psychologue afin de déceler l’origine de la peur et de la surmonter.

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